LE360 – Le projet de l’axe routier reliant Es-Semara à la frontière mauritanienne entre dans sa dernière ligne droite. Avec 98% des travaux réalisés, il mobilise un investissement de 59 millions de dirhams et ouvre la voie à de futurs échanges commerciaux transfrontaliers importants. Reportage.
Au point de repère 1855 de la route nationale n°17, à l’entrée de la liaison entre Es-Semara et Amgala, à la frontière maroco-mauritanienne, les travaux battent leur plein. Les équipes sur place poursuivent la signalisation du quatrième et dernier tronçon de ce chantier emblématique qui s’étend sur 93 kilomètres.
«Ce chantier a été lancé en 2012 et nous sommes aujourd’hui en train d’achever les travaux. Le quatrième tronçon est encore en cours, notamment pour la partie signalisation», détaille Samih Zemmari, directeur provincial de l’Équipement, du Transport et de la Logistique à Es-Semara.
D’un coût global de 59 millions de dirhams, la route Es-Semara–Amgala est l’un des projets routiers majeurs des provinces du Sud. Dès 2012, les ouvrages d’art avaient été réalisés pour un montant de 9 millions de dirhams, permettant de poser les fondations de cette infrastructure stratégique, indique notre interlocuteur.
Mais c’est surtout à partir de 2017 que le chantier a connu une nette accélération. «Conformément aux orientations royales et dans le cadre de l’initiative atlantique, la construction de la chaussée a été intensifiée», précise Samih Zemmari.
Les derniers réglages en cours
Aujourd’hui, le quatrième tronçon est en cours de réalisation. «Il concerne les derniers kilomètres et mobilise une enveloppe de 28 millions de dirhams», relève le directeur provincial. Les engins s’activent, les équipes redoublent d’efforts pour livrer cette infrastructure.
L’ambition est double: améliorer les indicateurs de sécurité routière et faciliter les déplacements dans cette zone stratégique. Mais le projet vise également à préparer l’avenir, puisqu’il constitue une base solide pour de futurs échanges commerciaux, dans le but de créer des emplois et de contribuer au développement local dans les provinces frontalières.
Si les responsables techniques mettent en avant les aspects sécuritaires et économiques, les habitants de la région, eux, y voient un levier de transformation sociale. «L’avenir s’annonce prometteur pour les éleveurs et les agriculteurs, afin de leur ouvrir des perspectives d’exportation de leurs produits et d’améliorer leurs conditions», confie un éleveur rencontré sur place.
Il insiste sur l’importance de cette route dans la vie quotidienne. «Cette route facilitera grandement nos déplacements. C’est une voie principale reliant Es-Semara à Amgala et, à l’avenir, Es-Semara à la Mauritanie. Elle apportera beaucoup de bien aux éleveurs, améliorera leur production et leur procurera de nombreux avantages», poursuit-il.
L’éleveur ne cache pas son optimisme. «Nous espérons en tirer le meilleur et nous souhaitons la bienvenue à toutes les personnes qui reviendront vers l’élevage et ses activités, car c’est un secteur qui nous soutient et nous est bénéfique», conclut-il.
Par Hamdi Yara