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Au Mali, le vote du référendum constitutionnel a démarré ce matin dans toutes les régions sauf Kidal, constatent les 3 075 de la Mission d’Observation des Élections aux Mali (MODELE- Mali).
A Bamako comme dans la plupart des capitales régionales, les opérations du vote du référendum constitutionnel ont démarré sans incident. Seul le bastion de l’ex-rébellion kidaloise qui reste en marge de ce scrutin référendaire. « La MODELE Mali a observé la non-tenue du scrutin dans la région de Kidal », a constaté cette mission d’observation qui a déployé 3 075 Observateurs et Observatrices, pour observer le référendum du 18 juin 2023.
A Bamako, les premiers électeurs ont pu accomplir leur devoir dès l’ouverture des bureaux de vote ouverts (95% entre 08h00 et 08H15) sur l’ensemble du territoire, selon les premiers rapports des observateurs. Plusieurs personnalités du gouvernement, le Conseil national de transition et le président de l’autorité indépendante des élections, Me Moustapha Cissé ont déjà voté en présence des médias.
Au moment où nous mettons en lige le scrutin référendaire se déroule normalement sauf quelques problèmes de fonctionnalité liés au déploiement du matériel électoral. « Les documents électoraux et le matériel électoral sont disponibles dans 95 % des bureaux observés. L’isoloir garantit le secret de vote de l’électeur dans 91% des BV observés », observe la mission d’observation des élections au Mali. Laquelle soutien que certains centres à l’intérieur du pays, notamment le centre de vote du groupe scolaire Samassory Nientao (Mopti) n’a pas de coordinateur.
A Tombouctou-ville, constatent les observateurs, certains des électeurs se plaignent de ne pas pouvoir voter à cause du transfert de leurs bureaux de vote dans la ville de Taoudénit sans qu’ils n’en fassent la demande. Toujours dans la même région, certains n’arrivent pas à retrouver leurs cartes d’électeurs ni à Tombouctou ni à Taoudénit.
Au Mali, c’est le premier scrutin électoral depuis le coup d’Etat du 18 août 2020 qui a mis fin à l’ordre constitutionnel. Un véritable test pour le colonel Assimi Goïta et son gouvernement qui a initié ce projet de nouvelle constitution après l’échec de ses prédécesseurs les anciens président Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré et Ibrahim Boubacar Keïta. La fin de la campagne a été marquée par un véritable duel entre le camp du « oui » conduit par le Colonel Assimi Goïta et celui du « non » par l’influent imam Mohmoud Dicko qui réclame le retrait pur et simple de la laïcité dans la nouvelle Constitution. Plus de 8,5 millions d’électeurs à l’intérieur et dans la diaspora sont appelés aux urnes. La publication des résultats est prévue 72 heures après la tenue du scrutin référendaire.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net