lequotidien.sn
C’est un pas de gagné. Le parrainage, tel que connu au Sénégal, ne sera plus une réalité au sortir du dialogue avec les forces vives de la Nation. Un consensus a été trouvé. Désormais, chaque candidat aura besoin de 0,8 % du fichier, au lieu d’1% précédemment exigé.
Par Malick GAYE – Un consensus a été trouvé par l’ensemble des acteurs politiques qui ont pris part au dialogue. Le parrainage, à défaut d’être supprimé, va être allégé. En effet, entré en vigueur lors de la Présidentielle de 2019, ce filtrage exigeait à chaque candidat d’avoir au moins 53 000 signatures à son compte, à savoir 0, 8%, et au plus 67 000 signatures, soit 1% des inscrits sur le fichier électoral. Ce ne sera plus le cas. Un accord a été trouvé. Désormais, il est demandé à chaque candidat d’avoir entre 0, 8% et 0, 6%. A part le nombre de parrains, tout le dispositif reste intact. A cet effet, le candidat qui souhaite se présenter à l’élection présidentielle de 2024 au Sénégal devra sillonner l’ensemble du pays, car en effet, pour que les parrainages soient valides, il faudra qu’ils viennent au moins de sept régions différentes, en raison de 2000 parrains dans au moins chacune des régions du Sénégal.
En attendant que cette décision soit entérinée, les acteurs auront tout le loisir de chercher des parrains, car on est à moins de 8 mois de la Présidentielle.
Faut-il le rappeler, le système de parrainage a fait couler beaucoup d’encre. En effet, une frange de l’opposition a estimé que celui-ci est fait à dessein pour écarter des leaders politiques. Une idée qui est proche de la version officielle. En effet, la pléthore de candidats constatée a poussé le gouvernement à corser les conditions de participation à une élection. Lors de la modification du Code électoral pour intégrer ce parrainage généralisé, des heurts ont été notés à Dakar. Finalement, la majorité a su l’imposer. Pour autant, les opposants n’ont pas lâché l’affaire, bien que celle-ci ait montré ses preuves en limitant les candidats en 2019. La Cour de justice de la Cedeao avait été saisie à cet effet. Celle-ci a demandé la réformation du parrainage.
Autre grief, de nombreux leaders de l’opposition ont posé comme condition de participation au dialogue, la suppression du parrainage.
mgaye@lequotidien.sn