Tiebile DraPar
 maliweb.net –

Au Mali, le  Parti  pour la Renaissance nationale  et  les groupes armés  signataires de l’accord pour la paix  et la réconciliation  expriment leur opposition à  la demande   du  gouvernement de transition  de retirer sans délai la mission des Nations Unies.  Ils mettent en garde  contre les conséquences  du retrait des forces onusiennes sur les populations.

Toutes les forces vives du Mali ne partagent pas  la décision du gouvernement de transition  de retirer les  forces onusiennes jugées  par les autorités maliennes de  faire partie du problème  que le pays traverse.  Contrairement  à la demande du gouvernement formulée au Conseil de Sécurité à l’ONU,  le PARENA et  les groupes signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation  s’opposent  à ce retrait  et demandent de négocier  le maintien  de la mission des Nations-Unies.  Ces voix discordantes  qui défient  la  décision  du gouvernement  sur le départ de la mission des Nations Unies craignent  que ce retrait  n’impacte  négativement sur le quotidien  des populations.  Selon le PARENA,  la MINUSMA  a injecté 24 milliards FCFA dans  les projets à impact rapide en dix ans. « Toutes ces réalités doivent être prises en compte dans le cadre du dialogue  en vue du renouvellement du mandat de la mission de l’ONU »,  a  souligné le PARENA.

Première formation  politique à se prononcer sur ce dossier,  le PARENA encourage  les autorités transitoires à poursuivre le dialogue instructif avec le secrétariat général du Conseil de sécurité des Nations Unies pour trouver un compromis nécessaire en vue du renouvellement du mandat de la MINUSMA. Pour  le Parti du Bélier,  le Mali  qui a tant bénéficié de la solidarité africaine en enregistrant la majorité des militaires et policiers tués en ses rangs devrait  se garder de s’engager dans une voie d’un isolement  en coupant les relations avec les frères africains.  Cette position des responsables du parti du Bélier Blanc ne leur  a pas empêché de perdre de vue les griefs soulevés par les autorités  maliennes devant le Conseil de Sécurité de l’ONU. «Les griefs du Mali doivent  faire l’objet d’échange  et de discussion  jusqu’à  l’atteinte  des compromis nécessaires  en vue du maintien de la présence de la MINUSMA », a déclaré  ce parti.

Les groupes armés  ont affiché  leur opposition au retrait de la MINUSMA en mettant  en garde  le gouvernement de transition contre les conséquences sur la population déjà fragilisée par le terrorisme et le sous-développement. « La MINUSMA joue un rôle clé dans la sécurité et la mise en œuvre de l’accord de paix au Mali », a-t-il dit.  Les groupes armés signataires de l’accord,  regroupés au sein du Cadre stratégique permanent (CSP),  ont estimé que la nouvelle Constitution ne respecte pas les dispositions de l’accord de paix. Contrairement  l’Organe indépendant de gestion des élections, ils soulignent qu’aucun vote n’a eu lieu, à l’exception des principales villes du nord où des fraudes massives auraient été commises.

Au Mali, le départ de la mission des Nations -Unies au Mali est presque acté. Certains pays grands  contributeurs comme les  Etats -Unis ont déjà formulé le souhait de créer  les conditions d’un départ «  ordonné et responsable » des casques bleus.   De quoi  annoncer  déjà la fin  d’une cohabitation de 10 ans entre l’armée  malienne et les forces de maintien de la paix.   Le 29 juin prochain, le Conseil de sécurité de l’ONU  devrait  discuter  sur les contours du renouvellement du mandat de la MINUSMA.    Bamako, pour sa part, s’active  pour annuler  cette prolongation. Courant semaine dernière, le représentant permanent du Mali auprès des Nations -Unies, Issa Konfourou, a officiellement adressé la demande du gouvernement  au Conseil de  sécurité de l’ONU.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

By Albert C. Diop

HBodiel