Source : RFI-Afrique

La coordination des mouvements de l’Azawad, qui accuse l’armée et des éléments du groupe Wagner d’avoir tué deux de ses hommes à un point de contrôle près de la frontière mauritanienne vendredi dernier, a demandé à sa délégation basée à Bamako de quitter la capitale pour des raisons de sécurité. Un départ qui rompt encore plus les discussions politiques avec la junte.

Rupture des discussions, conditions de sécurité, tensions militaires sur le terrain : autant d’éléments qui ont poussé la direction de la CMA à demander à ses représentants à Bamako de quitter la capitale.

Attaye Ag Mohamed, le chef de la délégation de la CMA, a été le dernier à partir, il y a deux jours. « L’absence de dialogue et d’interlocuteur sur les questions de fond et puis avec la persistance des événements sur le terrain, le directeur de la CMA a estimé que la délégation n’a pas raison de rester à Bamako », explique-t-il.

« Aucune initiative de dialogue »

Sur le terrain, notamment dans la région de Tombouctou, la CMA s’inquiète de la possibilité de voir les Famas et les éléments de Wagner s’implanter dans les bases laissées par la Minusma. À la demande de la junte, la force de paix onusienne doit quitter le Mali d’ici à la fin d’année.

« Pour l’instant, il n’y a aucune initiative de dialogue sur comment il faut gérer de façon consensuelle les futurs ex-emprises de la Minusma au Mali. Aujourd’hui, la Minusma, particulièrement, et les Nations unies de manière globale, sont interpellés afin de faire ne sorte sur le retrait ne fasse pas partie du problème, mais de la solution », ajoute-t-il.

Pour la Coordination des mouvements de l’Azawad, l’arrivée éventuelle des Famas dans les bases de la Minusma serait une violation du cessez-le-feu signé avec l’État du Mali en 2014.

Des soldats touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad, membres du CMA en 2022.
Des soldats touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad, membres du CMA en 2022. © Soumeylane Ag Anara / AFP

RFI

Rupture des discussions, conditions de sécurité, tensions militaires sur le terrain : autant d’éléments qui ont poussé la direction de la CMA à demander à ses représentants à Bamako de quitter la capitale.

Attaye Ag Mohamed, le chef de la délégation de la CMA, a été le dernier à partir, il y a deux jours. « L’absence de dialogue et d’interlocuteur sur les questions de fond et puis avec la persistance des événements sur le terrain, le directeur de la CMA a estimé que la délégation n’a pas raison de rester à Bamako », explique-t-il.

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Attaye Ag Mohamed, le chef de la délégation de la CMAGuillaume Thibault

« Aucune initiative de dialogue »

Sur le terrain, notamment dans la région de Tombouctou, la CMA s’inquiète de la possibilité de voir les Famas et les éléments de Wagner s’implanter dans les bases laissées par la Minusma. À la demande de la junte, la force de paix onusienne doit quitter le Mali d’ici à la fin d’année.

« Pour l’instant, il n’y a aucune initiative de dialogue sur comment il faut gérer de façon consensuelle les futurs ex-emprises de la Minusma au Mali. Aujourd’hui, la Minusma, particulièrement, et les Nations unies de manière globale, sont interpellés afin de faire ne sorte sur le retrait ne fasse pas partie du problème, mais de la solution », ajoute-t-il. 

Pour la Coordination des mouvements de l’Azawad, l’arrivée éventuelle des Famas dans les bases de la Minusma serait une violation du cessez-le-feu signé avec l’État du Mali en 2014.

By Albert C. Diop

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