Les premiers intervenants et les membres de la Croix-Rouge s’occupent des migrants débarquant d’un bateau au quai de La Restinga, dans la municipalité d’El Pinar, sur l’île canarienne d’El Hierro, le 21 octobre 2023 (Photo, AFP).
AFP
- Les migrants viennent d’Afrique subsaharienne, a précisé un porte-parole des services d’urgence
- Le précédent record du nombre de passagers sur une seule arrivée d’embarcation aux Canaries était de 280, le 3 octobre
MADRID: Près de 1.500 migrants africains sont arrivés sur les côtes des îles Canaries depuis samedi, notamment à bord d’une embarcation qui transportait un nombre record de 321 personnes, ont annoncé dimanche les services de secours de l’archipel espagnol au large du Maroc.
Au total, 1.427 migrants ont atteint les îles dans différentes embarcations précaires entre la nuit de vendredi à samedi et la matinée de dimanche, ont annoncé les services d’urgence sur le réseau social X (ex-Twitter). Les arrivées de migrants sont en hausse ces dernières semaines.
Les migrants viennent d’Afrique subsaharienne, a précisé à l’AFP un porte-parole des services d’urgence.
Samedi, une pirogue en bois a atteint l’île El Hierro avec 321 personnes à son bord, a précisé à l’AFP une porte-parole des services d’urgence.
Le précédent record du nombre de passagers sur une seule arrivée d’embarcation aux Canaries était de 280, le 3 octobre.
La chaîne de TV publique TVE a montré des images de l’arrivée au port samedi de l’embarcation colorée, bondée de migrants souriants et saluant autour d’eux.
Déstabilisation au Sahel
Selon les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur espagnol, l’archipel a reçu 23.537 migrants entre le 1er janvier et le 15 octobre, soit près de 80% de plus que sur la même période l’année dernière.
Pendant les deux premières semaines d’octobre, 8.561 migrants sont arrivés, un chiffre record selon les médias espagnols, depuis une précédente crise migratoire, en 2006.
Cette « recrudescence » des arrivées est liée à « la déstabilisation au Sahel », a estimé le ministre de l’Intérieur espagnol, Fernando Grande-Marlaska lors d’une visite aux Canaries cette semaine.
La route migratoire passant par les Canaries a été très fréquentée ces dernières années en raison du renforcement des contrôles autorisés dans la mer méditerranée.
Mais les naufrages sont fréquents lors de ces longues et dangereuses traversées à bord de petites embarcations depuis le Maroc ou le Sahara Occidental, distant d’une centaine de kilomètres, mais aussi, plus au sud, depuis la Mauritanie, le Sénégal et même la Gambie, à environ un millier de kilomètres.