Rapide Info – Cinq candidats considèrent que les membres de l’Observatoire national de suivi de l’élection présidentielle ont été choisis parmi des personnalités du parti soutenant le candidat président du régime actuel.

Les candidats de l’opposition à l’élection présidentielle mauritanienne ont refusé mardi de reconnaître la composition d’un organe gouvernemental chargé de surveiller la date prévue pour juin prochain, mettant en garde contre de possibles fraudes.

Ce rejet intervient dans une déclaration commune de cinq candidats affiliés à l’opposition : Hamadi Ould Sid’El Mokhtar, Biram Dah Abeid, El id Ould Mohameden, Atouma Soumaré et Mamadou Bocar.

Les cinq candidats ont annoncé leur refus de reconnaître l’Observatoire national de l’élection (un organisme gouvernemental), et ont estimé que ses membres étaient choisis parmi des personnalités du parti soutenant le candidat du régime, l’actuel président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani.

Le 22 mai, le Premier ministre Mohamed Ould Bilal Messoud a publié un décret nommant Diya BA à la tête de l`Observatoire National de l`Élection présidentielle 2024, en plus de 11 membres.

Dans leur déclaration, les candidats ont fermement condamné « l’exploitation des Services publics et de leurs dirigeants en faveur du candidat du régime », selon le communiqué, et ont mis en garde contre ce qu’ils ont qualifié de répétition de l’expérience des récentes élections locales, le 13 mai 2023, « et les scandales de fraude documentés qu’ils ont connus, qui ont ensuite été reconnus par le comité de surveillance des élections ».

Les candidats ont accusé le gouvernement de « vider des dizaines d’institutions de leurs gestionnaires et de les diriger vers diverses wilayas pour influencer les électeurs, en faveur du candidat du régime ».

Ils ont souligné que cela représente « une transgression de la loi, une atteinte aux intérêts publics et un impact sur le fonctionnement régulier des services publics ». La campagne électorale se déroulera entre le 14 et le 27 juin, les élections devant se tenir le 29 du même mois, et en cas de second tour, ce sera le 13 juillet prochain.

La semaine dernière, le Conseil constitutionnel a annoncé la liste définitive des candidats, qui comprend également Mourteji el – Wavi, (inspecteur des finances), tandis que le dossier de candidature de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz (2008-2019) a été exclu en raison de son incomplétude.

L’année dernière, l’opposition a exigé l’annulation des résultats des élections législatives, régionales et municipales, ce qui a conduit à une grande victoire du parti au pouvoir ‘‘l’Insaf‘‘, accusant la Commission électorale indépendante de ‘‘manipulation‘‘ et de complicité de fraude.

Rapideinfo

By Albert C. Diop

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