Dans un communiqué publié ce jeudi 5 septembre, l’union de la gauche demande de nouveau à Emmanuel Macron de nommer un gouvernement du Nouveau Front populaire.

Juliette Brossault

Pour le 51e jour de suite, les Français se réveillent avec un gouvernement démissionnaire à la tête du pays ce jeudi 5 septembre. Emmanuel Macron n’a toujours pas nommé de nouveau Premier ministre. Une « impasse » dans laquelle il « enfonce le pays » qui lui laisse désormais « deux choix » selon le Nouveau Front populaire qui a publié un communiqué ce jeudi.

Le premier? « Un gouvernement du Nouveau Front populaire, arrivé en tête dans les urnes », écrivent conjointement la candidate pour Matignon Lucie Castets, le coordinateur de LFI Manuel Bompard, le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, le Secrétaire national du PCF Fabien Roussel et la Secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier.

Le second? « Un gouvernement du camp présidentiel qui ne pourrait être maintenu en place que grâce à un accord tacite avec l’extrême droite« . Ce qui serait pour l’union de la gauche, « une négation totale des élections législatives qui ont vu les Français placer le Nouveau Front populaire en tête et rejeter massivement une arrivée au pouvoir du Rassemblement national ».

Fort du front républicain qui s’est formé, le NFP a récolté 182 députés contre 143 pour le RN. En nombre de votes, le parti d’extrême droite a récolté 10.1 millions de voix et la gauche unie plus de 7 millions.

« Chaque jour de blocage rend plus difficile la tâche du prochain gouvernement »

Malgré le refus d’Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets à Matignon jusqu’ici, les leaders de la gauche réitèrent leur demande. « Il est plus que temps de demander au Nouveau Front populaire et à sa candidate de former un gouvernement », déclarent-ils, pointant du doigt « l’échec » derrière le refus du chef de l’État « de tout Premier ministre » « au prétexte d’éviter une censure » à l’Assemblée.

Avant d’ajouter: « Nous renouvelons notre volonté de construire des accords texte par texte au Parlement sur la base de nos propositions, comme cela a été rappelé à de nombreuses reprises par l’ensemble des membres » du NFP « au cours des dernières semaines ».

Le NFP se dit ainsi « à la disposition des groupes parlementaires à l’Assemblée nationale et au Sénat, en dehors de l’extrême droite, pour échanger sur (leurs) priorités politiques ».

Selon la gauche unie, le « maintien en place du gouvernement démissionnaire » est une « faute ». Elle estime que « chaque jour de blocage de nos institutions rend plus difficile la tâche du prochain gouvernement, qui sera chargé de redresser le pays après lui ».

« La réponse aux urgences sociales, climatiques et démocratiques se fait cruellement attendre. Le président de la République doit désormais cesser de l’entraver », concluent les leaders de l’union de la gauche.

Article original publié sur BFMTV.com

By Albert C. Diop

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