APA-Washington (Etats-Unis)APA-Washington (Etats-Unis)

Le tirage au sort de la phase de groupes de la Coupe du monde 2026, effectué ce vendredi 5 décembre au John F. Kennedy Center de Washington DC, a révélé la composition des adversaires des représentants africains dans cette édition historique organisée conjointement par les États-Unis, le Canada et le Mexique.

Sur les neuf nations africaines déjà qualifiées pour ce Mondial élargi à 48 équipes – Maroc, Tunisie, Égypte, Algérie, Ghana, Cap-Vert, Afrique du Sud, Sénégal et Côte d’Ivoire – toutes ont été versées dans les 12 groupes de 4 équipes.

Une représentation africaine sans précédent

Cette présence de neuf sélections africaines déjà qualifiées, avec une possible dixième si la RDC réussit son barrage, témoigne de l’importance croissante du continent dans le football mondial. Le Maroc, seul représentant africain dans le Pot 2, bénéficie ainsi d’un statut de tête de série régionale, tandis que l’Égypte, l’Algérie, la Tunisie, la Côte d’Ivoire, l’Afrique du Sud, le Sénégal et le Cap-Vert ont été placés dans le Pot 3.

Des retrouvailles et des défis majeurs

Le Sénégal, logé dans le groupe I, retrouvera la France, son ancienne puissance coloniale, accompagnée de la Norvège et d’un qualifié des barrages. Une confrontation chargée d’histoire pour les Lions de la Téranga.

Le Maroc, demi-finaliste historique du Mondial 2022 au Qatar, affrontera le Brésil dans le groupe C. Les deux équipes ne se sont rencontrées qu’une seule fois en Coupe du monde, en 1998, lorsque le Brésil l’avait emporté 3-0 en France.

Leur histoire commune remonte cependant à 1997, avec une défaite marocaine 2-0 en amical. Les Lions de l’Atlas ont finalement inversé la tendance en mars 2023, en s’imposant 2-1 face à la Seleção lors d’un mémorable amical à Tanger. Haïti et l’Écosse complètent cette poule relevée.

L’Algérie hérite d’un groupe J particulièrement relevé avec l’Argentine, championne du monde en titre, l’Autriche et la Jordanie. Un tirage au sort qui place les Fennecs face à un défi de taille dès le premier tour.

Des groupes contrastés pour les autres sélections

L’Égypte, versée dans le groupe G, croisera le fer avec la Belgique, l’Iran et la Nouvelle-Zélande. Un groupe abordable où les Pharaons peuvent nourrir de légitimes ambitions.

La Côte d’Ivoire se retrouve dans un groupe E redoutable en compagnie de l’Allemagne, quadruple championne du monde, ainsi que de Curaçao et de l’Équateur. Les Éléphants devront sortir le grand jeu.

L’Afrique du Sud (groupe A) affrontera le Mexique, pays hôte placé en tête de série, la Corée du Sud et un qualifié des barrages. Le Ghana (groupe L) devra composer avec l’Angleterre, la Croatie, finaliste 2018, et le Panama.

La Tunisie, placée dans le groupe F, affrontera les Pays-Bas, vice-champions du monde 2010, le Japon et un qualifié des barrages. Un groupe équilibré où les Aigles de Carthage peuvent jouer leur carte.

Enfin, le Cap-Vert, dans le groupe H, sera opposé à l’Espagne, championne du monde 2010, l’Arabie Saoudite et l’Uruguay, un tirage particulièrement exigeant pour les Requins Bleus.

Une distribution équilibrée selon les contraintes géographiques

La procédure de tirage, qui a respecté les contraintes géographiques et les répartitions par confédération établies par la FIFA, a évité la concentration de plusieurs nations africaines dans un même groupe. Les trois pays hôtes – États-Unis (groupe A), Mexique (groupe B) et Canada (groupe D) – ont été automatiquement assignés comme têtes de série.

Le calendrier complet des matchs, avec lieux, dates et horaires précis pour la phase de groupes, sera publié dès ce samedi 6 décembre, marquant officiellement le lancement du compte à rebours vers le Mondial 2026.

Un tournoi aux symboles forts

Le tournoi, prévu du 11 juin au 19 juillet 2026, sera disputé avec le ballon officiel « TRIONDA » d’Adidas, dont le nom, librement traduit de l’espagnol, signifie « trois vagues », en référence aux trois nations organisatrices.

Les trois mascottes officielles, révélées en septembre 2025, incarnent chacune un pays hôte : « Maple », l’érable pour le Canada, « Clutch », le pygargue à tête blanche pour les États-Unis, et « Zayu », le jaguar pour le Mexique. Elles symbolisent « l’unité », « la diversité » et la « passion commune pour le football » de cette édition inédite à 48 équipes.

Les observateurs du football africain suivront avec attention les performances de ces neuf ambassadeurs du continent, potentiellement dix si la RDC valide son ticket, porteurs des espoirs de toute l’Afrique dans ce Mondial historique.

SS/ac/Sf/APA

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By Albert C. Diop

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