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Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a présidé lundi, au Centre international de conférences Mokhtar Ould Daddah de Nouakchott, la cérémonie des Prix Chinguitti 2025. Il a remis le Prix Chinguitti d’études islamiques au Dr Mohamed Lemine (Ab) Sidna Ali Moulaye El Hassan, pour son ouvrage intitulé: «Les fondements des transactions financières selon les spécialistes de la jurisprudence malikite».
Le Chef de l’État a ensuite remis le Prix Chinguitti de la science et de la technologie à la chercheuse égyptienne Dr Lamia Abdullah El Madbouli, pour ses travaux intitulés : « Les matériaux microbiens et leurs applications dans le domaine de la santé». Son Excellence a ensuite remis le Prix Chinguitti de littérature et d’arts à M. Abdallahi Ould Mohamedou, au nom du lauréat, le Dr Moussa Ould Ebnou, pour son roman «L’Exil arabe».
Lors de la cérémonie, M. Isselkou Ould Ahmed Izidbih, président du Conseil du Prix Chinguetti, a affirmé que la présence de Son Excellence le Président de la République à cet événement témoigne de sa ferme conviction que la recherche scientifique constitue un pilier fondamental du développement global, saluant la vision du Président, qui soutient le prix et contribue à son rayonnement national, régional et international.
Le président du Conseil a ajouté que l’attention particulière que le Président de la République porte au Prix Chinguitti a contribué à son développement et à son rayonnement. Il a souligné que la reconnaissance du prix par l’Assemblée générale du Forum des prix arabes, lors de sa cinquième session à Dubaï, vaut reconnaissance internationale de son importance et de son rôle au service de la culture et du savoir.
M. Isselkou Ould Ahmed Izidbih a expliqué que le prix Chinguitti sert, depuis vingt-cinq ans, de plateforme pour faire revivre l’héritage des savants Chinguitti dans l’histoire des sciences et de catalyseur pour stimuler la recherche scientifique et la créativité.
Depuis sa création, le prix a récompensé 86 chercheurs dans les domaines des études islamiques, de la littérature, des arts, des sciences et des technologies. Il a souligné que le concours de cette année a connu une participation sans précédent, avec une augmentation de 141 % des candidatures par rapport à l’année dernière.
Des chercheurs et des professeurs de 17 nationalités, représentant quatre continents, ont postulé.
Les lauréats, chacun dans son domaine respectif, ont fait un exposé sur leur recherche, leur portée, leurs objectifs et leurs contributions novatrices. Ils ont exprimé leur gratitude à Son Excellence le Président de la République pour son intérêt pour la recherche scientifique et son développement, ainsi que pour son engagement à créer un environnement propice à la compétition entre chercheurs et penseurs.
Dans ce contexte, le lauréat du prix Chinguetti d’études islamiques a expliqué que le soutien personnel de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, lors de l’attribution des prix Chinguetti, témoigne de son appui matériel et moral à la science et aux chercheurs, ainsi que de son encouragement constant envers les chercheurs et les écrivains.
Il a souligné que ce patronage a permis au prix de conserver son prestige national, en tant que plus haute distinction honorifique du pays et l’une des plus importantes récompenses arabes et islamiques.
Le lauréat a ajouté que son étude, intitulée «Les fondements des transactions financières selon les juristes malikites: une étude comparative des trois écoles», offre un cadre jurisprudentiel aux questions et défis financiers contemporains au sein de l’école de pensée malikite, considérée comme l’une des écoles de jurisprudence islamique les plus adaptables face aux évolutions récentes.
Il a expliqué que l’étude porte sur les principes et les règles relatifs aux questions contemporaines qui ne sont pas abordées par les textes juridiques spécifiques.
Et d’établir un lien entre plusieurs enjeux et défis financiers émergents et ces principes et règles, illustrant concrètement l’application du principe de « tahqiq al-manat » (vérification du fondement juridique), qui constitue un aspect fondamental du travail des chercheurs en sciences islamiques.
Quant à la lauréate du prix Chinguitti pour la science et la technologie, elle a exprimé sa grande fierté, considérant cette distinction comme la reconnaissance d’un parcours de recherche mettant la science au service de l’humanité et de la société, notant que le savoir est un pilier fondamental du développement et du progrès des sociétés.
Elle a précisé que son prix récompense des recherches scientifiques dans le domaine des matériaux microbiens et de leurs liens avec la santé, au sein de la spécialisation pharmaceutique, et plus particulièrement en microbiologie et immunologie.
La lauréate a expliqué que ces recherches visaient à développer des solutions innovantes grâce à la biotechnologie pour relever les défis sanitaires mondiaux, notamment la résistance aux antimicrobiens et les bactéries résistantes aux antibiotiques, qui figurent parmi les problèmes de santé les plus graves à venir.
Elle a exprimé sa profonde gratitude à Son Excellence le Président de la République pour son patronage du Prix Chinguetti, saluant les efforts du Conseil du Prix pour soutenir les scientifiques et les chercheurs et encourager la recherche scientifique.
La lauréate égyptienne a également félicité son pays, pour son environnement stimulant pour la science et les scientifiques, soulignant que l’avenir se construit grâce à des esprits qui croient en la science et œuvrent avec diligence à l’édification de nations plus fortes et plus avancées.
De son côté, le porte-parole du lauréat du Prix Chinguetti de Littérature et des Arts a exprimé sa joie de recevoir cette distinction, y voyant un encouragement à la créativité et une contribution au service de la société et de la nation. Il a expliqué que le roman primé, intitulé «La Migration des Banu Hilal», s’inspire de l’une des plus célèbres épopées populaires arabes, en raison de son lien étroit avec la mémoire collective. Il a précisé que l’œuvre ne se contente pas de relater la migration de tribus d’une région à l’autre, mais va plus loin en dépeignant la migration des Arabes de la planète Terre vers une autre planète.
Il a ajouté que le roman emploie un style d’écriture mêlant réalisme et symbolisme, science-fiction et fiction historique, en explorant des thèmes historiques alternatifs à travers son exploration de périodes de l’histoire andalouse et mauritanienne.
Ce prix, décerné chaque année par le Conseil du prix Chinguetti, vise à promouvoir une saine émulation et à encourager les talents créatifs dans divers domaines scientifiques, contribuant ainsi à la création de pôles de recherche et au développement d’institutions intellectuelles et culturelles diversifiées, ainsi qu’à la création d’un environnement scientifique stimulant où les générations futures pourront acquérir le goût de la recherche et l’esprit d’innovation.
Ce prix, créé en 2001, consiste en un certificat de reconnaissance et une dotation de cinq millions d’ouguiyas (anciennes) par catégorie.
Il récompense les chercheurs nationaux et internationaux ayant contribué à l’approfondissement et au développement de la recherche en études islamiques, scientifiques et littéraires
La cérémonie de remise des prix Chinguetti s’est déroulée en présence du Premier ministre, M. Moctar Ould Djay, du président du Conseil constitutionnel, du Chef de File de l’opposition démocratique, du ministre secrétaire général de la Présidence de la République, du ministre chargé du cabinet du Président de la République, des deux ministres conseillers de la Présidence de la République, de membres du gouvernement, de membres du conseil du prix Chinguetti, du wali de Nouakchott- Ouest, du président de la région de Nouakchott, du maire de la commune de Tevragh-Zeina, d’autres responsables, de membres du corps diplomatique, ainsi que de nombreux intellectuels et personnalités du monde de la Culture.