Sacré champion d’Afrique avec le Sénégal en 2022, Saliou Ciss est sans club depuis son départ de l’AS Nancy-Lorraine l’été dernier. À 33 ans, le défenseur n’a pas perdu espoir de renouer avec le haut niveau. RFI l’a rencontré au stage annuel à destination des joueurs sans contrat de l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP).
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Texte par : Arthur Verdelet
RFI: Saliou Ciss, comment allez-vous ? Comment garder le moral et la forme quand on est seul ?
Saliou Ciss: Ça va super bien, merci ! Aussi bien physiquement que mentalement. J’ai repris comme si j’étais en club, donc c’est top. Pour le moral, c’est une question de mental. Il faut rester fort dans la tête. J’ai des ambitions et je veux les accomplir. C’est ce qui me fait avancer. C’est dur de vivre ces situations, mais en étant entouré, on s’en sort. Il faut travailler dans l’ombre. Merci à l’UNFP également.
Ce stage est une bouffée d’air frais pour les joueurs libres comme vous…
Oui ! C’est un immense plaisir pour moi de faire partie de ce groupe. L’UNFP nous offre des conditions de travail exceptionnelles. On a tout ce qu’un joueur en club peut exiger.
Avez-vous des contacts avec des clubs prêts à vous engager ?
Effectivement, mon entourage a eu quelques contacts avec des clubs potentiellement intéressés. Ça commence à bouger petit à petit, mais j’espère que ça va s’accélérer.
L’idée de prendre votre retraite a-t-elle traversé votre esprit ?
Oui, j’y ai pensé au moment où j’ai raté la Coupe du monde. Je pense que ce n’est pas encore le moment. Mon corps réclame toujours le football (sourire). Depuis, je me réfugie dans le travail et j’espère pouvoir prouver que j’ai encore de belles choses à faire sur un terrain.
Un an et demi plus tard, que gardez-vous de votre sacre en Coupe d’Afrique des Nations avec le Sénégal ?
De très beaux souvenirs (grand sourire). Ça reste magnifique ! Le football sénégalais espérait ce trophée depuis si longtemps. C’est une première, mais sans doute pas une dernière pour notre pays. Aujourd’hui, j’ai gardé contact avec certains de mes coéquipiers. Nous étions déjà proches, mais nous sommes liés à vie désormais. Nous sommes bien plus que des coéquipiers : une famille.
Edouard Mendy et Kalidou Koulibaly sont partis en Arabie Saoudite cet été, Sadio Mané pourrait les rejoindre. Quel est votre regard sur cet exil soudain dans le Golfe ?
C’est le football. Le championnat saoudien se développe à toute vitesse et va encore s’améliorer. Vous me parlez des trois Sénégalais, mais il y a aussi Marcelo Brozovic, Ngolo Kanté, Karim Benzema et bien d’autres. Ce n’est pas fini.
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