Lequotidien

Alors que d’autres pays voient leurs programmes Mcc carrément arrêtés, celui du Sénégal, à l’image de ceux du Népal et de Mongolie, sont prolongés de 3 mois. La Côte d’Ivoire est mieux lotie, car elle pourra achever le sien.

Le Mcc américain a mis fin hier à son programme dans tous les pays du monde, mais le Sénégal, ainsi que trois autres pays, va bénéficier d’une rallonge de délai. Le pays de la Teranga, le Népal et la Mongolie vont avoir 3 mois supplémentaires, destinés à leur permettre de sécuriser les chantiers en cours, même s’ils ne vont pas pouvoir nécessairement être achevés. Par contre, la Côte d’Ivoire, où le Compact porte sur des infrastructures routières, va disposer d’un temps plus long pour lui permettre de terminer son programme.
Le Millennium challenge compact (Mcc) est un programme mis en place en 2004 à l’initiative du Président américain George W. Bush et qui mettait l’accent sur la lutte contre la pauvreté dans certains pays en leur permettant de rehausser la qualité de leurs infrastructures. Le Compact en cours au Sénégal est le second du genre. Le pays avait bénéficié, dès le départ, d’un programme de réalisation d’infrastructures routières, qui a permis de désenclaver les régions de l’Est et du Sud du pays, ainsi que l’accès des populations de ces zones à l’eau. Il avait bénéficié de près de 400 milliards de francs Cfa.

Le second Compact en cours, d’un montant initial de 330 milliards de francs Cfa, vise à faciliter l’accès à l’électricité dans les zones rurales et périurbaines. D’une durée de 5 ans, il devrait théoriquement prendre fin l’année prochaine, et les travaux sont déjà bien engagés. Cela justifie sans doute les 3 mois supplémentaires que l’Administration américaine vient d’accorder au projet, ainsi qu’à d’autres pays également.

De toute manière, il semblerait que les autorités sénégalaises seraient dans les dispositions de poursuivre leurs engagements vis-à-vis de leurs fournisseurs, dans l’optique où les Américains décideraient de se retirer avant la fin des travaux. Cet engagement du directeur du Mcc pour le Sénégal, M. Omar Diop, risque toutefois d’être difficile à tenir, dans un contexte actuel d’Etat «sous contrainte dont les marges de manœuvre budgétaire et financière n’existent pas». Le pays semble n’avoir des financements que pour régler des salaires et payer ses dettes.

By Albert C. Diop

HBodiel