
En visite à Cotonou mardi, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé, aux côtés de son homologue béninois Patrice Talon, son engagement à renforcer la coopération bilatérale et à impulser un nouvel élan à l’UEMOA et à la Cédéao face aux défis de la sous-région.
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a effectué mardi une visite officielle à Cotonou, où il a été reçu par son homologue béninois Patrice Talon. Les deux dirigeants ont affiché leur volonté de renforcer les relations entre leurs pays et de donner un nouveau souffle aux organisations sous-régionales, dans un contexte marqué par des tensions au sein de l’UEMOA et de la Cédéao.
Dans un point de presse conjoint, Patrice Talon a salué « la fraternité et l’amitié » incarnées par cette visite, « à quelques jours de la fête nationale » du Bénin. Il a relevé que la rencontre, plusieurs fois reportée, avait permis des échanges approfondis sur des sujets bilatéraux et multilatéraux.
Bassirou Diomaye Faye a remercié son hôte pour « l’accueil chaleureux » réservé à sa délégation et pour la qualité des discussions, qui ont permis de procéder à « un large tour d’horizon » des relations entre les deux pays et des défis de la sous-région.
Sur le plan bilatéral, les deux présidents ont convenu qu’il restait « beaucoup à faire » pour intensifier les échanges économiques entre le Sénégal et le Bénin. Ils ont aussi évoqué la situation sécuritaire dans la sous-région, Bassirou Diomaye Faye exprimant « la solidarité du Sénégal » envers le peuple béninois « face aux événements douloureux » liés aux attaques terroristes.
Sur les enjeux régionaux, ils ont appelé à revitaliser l’UEMOA et à réformer la Cédéao pour qu’elles puissent mieux répondre aux défis actuels. « Nous avons convenu d’entreprendre des démarches pour redynamiser l’UEMOA, avec le soutien des autres chefs d’État », a précisé le président sénégalais.
Cette visite intervient quelques jours après des tensions au sein du Conseil des ministres de l’UEMOA, liées à la demande du Burkina Faso d’assurer la présidence de l’organe, conformément aux statuts, une demande qui n’a pas abouti et a conduit les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) à se retirer de la séance. Elle a également lieu dans la continuité du sommet de la Cédéao, qui a acté la création d’une troïka de ministres chargés d’accompagner le président de la Commission dans les échanges avec l’AES sur la coopération post-sortie.
AC/Sf/AP