
À quelques jours du scrutin présidentiel du 28 décembre, le chef de la mission d’observation électorale de la Cédéao a entamé à Conakry une série de rencontres avec les autorités et les principaux acteurs du processus.
Le chef de la Mission d’observation électorale (MOE) de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en Guinée, Abdoulie Janneh, a entamé mardi des consultations avec les principaux acteurs impliqués dans l’élection présidentielle prévue dimanche 28 décembre 2025.
Arrivé à Conakry le 23 décembre, M. Janneh supervise le déploiement des observateurs de l’institution régionale chargés de suivre le déroulement du scrutin présidentiel, le premier depuis le coup d’État de septembre 2021 ayant renversé Alpha Condé.
Le 24 décembre, le chef de la MOE-Cédéao, accompagné de ses homologues des missions d’observation de l’Union africaine (UA), de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et de l’Union du Fleuve Mano, a été reçu par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger, représentant le ministre Morissanda Kouyaté.
La délégation a ensuite effectué des visites de courtoisie au Premier président de la Cour suprême, Fodé Bangoura, ainsi qu’au Premier ministre, Amadou Oury Bah, dans le cadre de la coordination entre les différentes missions internationales présentes en Guinée.
Ces échanges visent à harmoniser l’action des observateurs et à recueillir les appréciations des autorités sur l’organisation du scrutin. Les missions internationales ont pour mandat d’évaluer la régularité du processus électoral, le respect des normes démocratiques et la transparence du vote.
La présidentielle guinéenne du 28 décembre met aux prises neuf candidats validés par la Cour suprême. Le colonel Mamadi Doumbouya, chef de la transition, est candidat en tant qu’indépendant et apparaît comme le favori du scrutin.
Parmi les autres candidats figurent notamment Abdoulaye Yéro Baldé, du Front démocratique de Guinée (FRONDEG), Makalé Camara, du Front pour l’Alliance nationale (FAN), seule femme en lice, ainsi que Faya Lansana Millimouno du Bloc libéral (BL). La liste comprend également Ibrahima Abé Sylla, Abdoulaye Kourouma, Mohamed Nabé, Elhadj Bouna Keita et Mohamed Chérif Tounkara.
Le scrutin se déroule dans un climat politique tendu, marqué par l’absence de plusieurs figures de l’opposition traditionnelle, exclues du processus ou en exil, une situation qui alimente le débat sur l’inclusivité de l’élection.
AC/Sf/APA