AMI Des membres du gouvernement, ont commenté, mercredi soir, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Il s’agit des ministres du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, porte-parole du gouvernement, M. Nany Ould Chrougha, de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire, M. Sid Ahmed Ould Mohamed.

Dans son mot introductif, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et adopté plusieurs textes, dont le projet de loi relatif à l’intégration du Groupement Général de la Sécurité routière à la police nationale et le projet de décret portant typologie et tailles des établissements humains. Il a ensuite invité ses homologues à apporter davantage de précisions.

Intervenant à sa suite, le ministre de l’Intérieur a salué le directeur général, les officiers, les sous-officiers et les agents de la GGSR, pour les efforts durant les dix dernières années, pour assurer la sécurité routière et contribuer au maintien de l’ordre, à la lutte contre le trafic de drogue, le terrorisme et l’immigration clandestine.

Concernant le projet de loi, le ministre a déclaré que la norme est d’avoir une direction de la police nationale en charge de la sécurité routière. Selon lui, la Mauritanie a expérimenté une autre voie pendant dix ans. Désormais, les agents du GGSR seront sous la tutelle de la Direction Générale de la Sureté Nationale. Ceci, selon lui, permettra une meilleure coordination, la mutualisation des moyens et l’unification de la chaine de commandement afin d’éviter que les uns et les autres se marchent sur les pieds.

Le ministre de l’Intérieur a par ailleurs assuré que les statuts, avantages et droits des différents agents et officiers du GGSR seront préservés. Les agents et officiers issus de l’armée, de la garde ou de la gendarmerie, vont réintégrer leur corps d’origine, a souligné le ministre.

Pour mener à bien la transition, une commission pilotée par le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, va travailler avec les différentes parties prenantes, afin de gérer un certain nombre de paramètres. Il s’agit entre autres de l’aspect financier, de l’affection des biens matériels, les armes et autres patrimoines du GGSR à la Police Nationale.

Répondant à une question relative à la sécurisation des banques, le ministre a indiqué qu’il était favorable à ce que les agents de sécurité aient le droit de porter une arme. Il a poursuivi en soulignant que le ministère est disposé à œuvrer dans ce sens. De plus, il a souligné que la sécurité est l’affaire de tous, saluant la mobilisation de la population, qui a filmé la fuite des braqueurs qui ont attaqué un établissement financier, mercredi matin.

De son côté, le ministre de l’Habitat, a présenté les points saillants du projet de décret relatif à la typologie et taille des établissements humains, les modalités de sédentarisation ainsi que les normes de répartition des infrastructures socio-collectives. Selon le ministre, le texte prend en compte les insuffisances relevées dans le précédent décret qui date de 2020.

Ainsi, le texte présenté aujourd’hui, classe et hiérarchise les établissements humains, en prenant en compte divers facteurs. Il veille aussi à ce que la typologie des établissements humains, soit conforme au contexte de sédentarisation de la Mauritanie.

En outre, le projet de décret définit les modalités de répartition des infrastructures socio-collective, afin de favoriser une meilleure planification, a déclaré le ministre. Pour lui, la construction d’une école fondamentale, dans un établissement humain, va dépendre de plusieurs éléments dont la taille de la population, le taux de sédentarisation, entre autres. Ceci permettra aux citoyens pour qui les infrastructures sont construites, d’en jouir pleinement. En même temps, on avance un peu plus dans la lutte contre l’occupation anarchique des espaces.

Après son exposé, le ministre a répondu à questions, notamment celle concernant les personnes qui s’estiment lésées dans le cadre du projet « nouvelle vie ». Selon lui, les dispositions ont été prises pour étudier tous les dossiers qui sont présentés. Il a ajouté que les ayants droits vont les recouvrer, insistant sur le fait que le traitement se fera au cas par cas.

Pour sa part, le porte-parole du gouvernement, a déclaré que la réintégration de la Mauritanie à l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) est le fruit de la volonté et des efforts du Président de la République, qui a œuvré lors de sa dernière visite aux États Unis pour obtenir ce résultat. Les entreprises mauritaniennes pourront ainsi accéder au marché américain, afin d’écouler certains produits, sans contraintes douanières.

En ce qui concerne le prix des hydrocarbures, le porte-parole a déclaré la baisse ponctuelle du prix sur le marché international, n’est pas conséquente par rapport à la stabilité qui est assurée par le gouvernement. Il a rappelé qu’en raison des diverses crises qui ont eu lieu à l’international, les prix fluctuent et augmentent plus qu’ils ne baissent. Ainsi, les milliards de subvention de l’Etat permettent aux citoyens d’être moins impactés.

Enfin, interrogé sur une éventuelle candidature du Président de la République à un second mandat, le porte-parole a indiqué que des organisations et personnalités l’y invitent. Il a estimé que c’est une ambition et une décision qui doit être personnelle. Il constate cependant que c’est une demande populaire, qui est dans l’intérêt du pays.

By Albert C. Diop

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