perspectivesmed.com Face aux bombardements incessants sous lesquels ploie la bande de Gaza et les multiples tentatives d’incursions israéliennes réalisées de nuit, la résistance palestinienne résiste. Ainsi, les Brigades Al-Qassam, branche militaire du Hamas, a frappé Tel-Aviv et Ashkélon avec une salve de roquettes en riposte aux massacres israéliens des Palestiniens. Une base israélienne dans la colonie de « Zikim » a été ciblée par une salve de roquette au même titre que des attroupements militaires dans la colonie de Kissufim.

En dépit des bombardements israéliens aveugles : Les Palestiniens résistent toujours à Gaza

Samedi, en milieu de journée, le porte-parole de l’armée d’occupation a annoncé 300 morts dans les rangs de l’armée israélienne et 299 prisonniers.
Le Hamas a annoncé, samedi 28 octobre, « à la nation arabe l’échec de l’attaque terrestre lancée par l’occupation sur 3 axes contre Gaza ». Le mouvement de résistance palestinien a également affirmé avoir infligé de lourdes pertes à l’ennemi dans les rangs de ses soldats et au niveau de ses équipements.
Peu avant cette annonce, des combats au sol faisaient rage dans la matinée à Gaza, cible de frappes israéliennes sans précédent trois semaines après le début de son agression contre l’enclave, coupée du monde en raison de l’arrêt par l’occupation des télécommunications et d’internet.
« Nos résistants ont affronté les forces d’occupation dans la localité de Beit Hanoun, au nord-est de Gaza, et à Boureij, dans le centre de la bande de Gaza. De violents combats sont en cours », avait affirmé vendredi soir la branche militaire du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam. Pour le Hamas, « Netanyahu et son armée vaincue ne pourront réaliser aucun exploit militaire »
Oussama Hamdan, dirigeant du Hamas, a expliqué vendredi soir que « ce qu’a fait l’occupation vendredi soir à Gaza est une tentative de se procurer une image de victoire ». Le Hamas a aussi annoncé avoir tiré « des salves de roquettes sur les colonies et les territoires occupés ». Les combattants de la Résistance ont également eu recours à des missiles anti-chars contre les tanks de l’occupation.
Pour leur part les brigades al-Qods, branche armée du Jihad islamique ont affirmé que leurs combattants « sur la ligne de front ont repoussé les tentatives de l’occupation d’avancer vers la bande de Gaza ».
Une source de la résistance palestinienne a déclaré à la chaine de télévision libanaise Al-Mayadeen que « l’ennemi est dans un état de va-et-vient et n’a pas pu déployer aucune de ses forces au nord-est, au nord-ouest et au centre de Boureij, c’est pour cela qu’il intensifie les bombardements sur les axes de la ligne de front ».
Vendredi soir, le ciel au-dessus de la bande de Gaza, où s’entassent quelque 2,4 millions d’habitants privés de tout, était de couleur rouge et orange, embrasé par les explosions et les couleurs des incendies déclenchés par les frappes israéliennes inédites. Les médias palestiniens ont rapporté samedi à l’aube que plus de 100 personnes sont tombées en martyrs, suite à un bombardement israélien visant une maison de plusieurs étages abritant des personnes déplacées dans le camp de réfugiés d’Al-Shati, à l’ouest de la ville de Gaza.
Une maison a également été prise pour cible près du club Al-Ahly, dans le camp de Nouseirat, au centre de la bande de Gaza. Un grand nombre de martyrs et de blessés ont été transférés vers les hôpitaux. Même les hôpitaux n’ont pas été épargnés des raids israéliens. Un obus d’artillerie israélien a visé l’intérieur du bâtiment de l’hôpital indonésien au nord de Gaza.
Les forces d’occupation ont bombardé plusieurs zones de la ville de Gaza avec des bombes au phosphore prohibées au niveau international, tandis que les estimations de l’Organisation mondiale de la santé indiquent qu’environ 1 000 Palestiniens sont toujours sous les décombres. Le chef de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a affirmé que « les civils sont soumis aux bombardements les plus violents que Gaza n’ait jamais connu ».
De son côté, l’organisation Médecins sans frontières (MSF) s’est dit « profondément préoccupée par la situation à Gaza » indiquant avoir « perdu le contact avec ses collègues sur le terrain ». L’organisation s’est dit inquiète pour les patients, le personnel médical et les milliers de familles qui se sont abrités dans l’hôpital Al-Shifa et dans d’autres hopitaux, appelant à « une protection absolue de toutes les installations médicales, du personnel et des civils dans toute la bande de Gaza ».
La coupure des télécommunications et d’internet dans la bande de Gaza soumise à d’intenses bombardements israéliens risque de « servir de couverture à des atrocités de masse », a pour sa part averti samedi l’organisation Human Rights Watch (HRW). « Cette coupure de l’information risque de servir de couverture à des atrocités de masse et de contribuer à l’impunité des violations des droits humains », a déploré Deborah Brown, responsable de HRW, dans un communiqué.
Amnesty International a elle aussi dit avoir perdu contact avec son personnel à Gaza. « Cette coupure des communications signifie qu’il sera encore plus difficile d’obtenir des informations et des preuves essentielles sur les violations des droits humains et les crimes de guerre commis contre les civils palestiniens à Gaza, et d’entendre directement ceux qui subissent ces violations », a déploré l’ONG.
NetBlocks, un service de surveillance de l’accès à internet, a fait état d’un « effondrement de la connectivité dans la bande de Gaza ».
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), plusieurs agences des Nations unies ont perdu contact avec leurs équipes à Gaza. Les opérations humanitaires et l’activité des hôpitaux « ne peuvent continuer sans communications », s’est alarmée Lynn Hastings, coordinatrice humanitaire de l’OCHA.
Le Croissant rouge palestinien a lui aussi annoncé sur X (ex-Twitter) avoir « perdu le contact avec son centre opérationnel et toutes (ses) équipes dans la bande de Gaza, à cause de la coupure des communications hertziennes et cellulaires et d’internet par les autorités d’occupation israéliennes ».
« Les perturbations affectent le numéro d’urgence central 101 et entravent l’arrivée des ambulances chez les blessés » au milieu des frappes, a ajouté le Croissant rouge, se disant « profondément inquiet » quant à la capacité de ses médecins à continuer à fournir des soins dans ces conditions, ainsi que pour la sécurité de son personnel.
Rappelons que le ministère palestinien de la Santé a fait état de plus de 7 326 martyrs, dont 3 038 enfants, et environ 18 967 citoyens blessés depuis le début de l’agression sioniste contre Gaza.
Un porte-parole de l’armée d’occupation a déclaré à ABC que « les opérations élargies ne constituent pas l’invasion terrestre officielle attendue ». Alon Ben David, commentateur des affaires militaires sur la chaîne israélienne 13, a déclaré que « le porte-parole de l’armée a parlé de l’expansion des opérations terrestres dans la bande de Gaza ». Il a également précisé que le porte-parole de l’armée n’a pas parlé du début de l’opération terrestre, « mais il a indiqué qu’il y avait des forces terrestres de l’armée en opération ». Il a poursuivi en disant : « Nous avons assisté à deux opérations les nuits précédentes, et il est entendu que les opérations auront lieu ce soir, mais à une échelle beaucoup plus grande ».
La Maison Blanche a annoncé que Joe Biden avait été informé par l’équipe de sécurité nationale des derniers développements en Israël et à Gaza.
Vendredi soir, les médias israéliens ont annoncé, dans un développement remarquable, une coupure totale des communications et d’Internet dans certaines zones de la bande de Gaza, suivie de violents bombardements israéliens sur de vastes zones de la bande de Gaza. L’occupation a lancé de violents raids sur la ville de Gaza, notant que « des fusées éclairantes avaient été tirées dans l’espace aérien du nord de la bande de Gaza », accompagnés de violents bombardements d’artillerie à l’est des gouvernorats de Rafah, Khan Yunis et Deir al-Balah. Pendant ce temps, le correspondant d’Al-Mayadeen a rapporté que les forces d’occupation ont continué à tirer des fusées éclairantes de manière intensive dans la région de Cheikh Radwan et dans les environs de Bahloul, près des tours Al-Maqousi, à l’ouest de la ville de Gaza. Et de souligner que « l’artillerie militaire bombardait intensivement l’est de la bande de Gaza, parallèlement à d’intenses frappes aériennes sur le nord de la bande de Gaza ».
Suite à ces évènements, des marches se sont déclenchées spontanément à Ramallah et dans la ville d’Hébron, dénonçant les crimes de l’occupation dans la bande de Gaza. En plus des appels à des marches dans toute la Cisjordanie occupée et à alQods, à la lumière des bombardements sans précédent et de la perte de communication avec la bande de Gaza, alors que la résistance avait bombardé la ville d’Ashkelon avec d’intenses salves de missiles.
Les Brigades Al-Qods ont annoncé qu’elles avaient bombardé Sderot, ainsi qu’Ashkelon et Ashdod avec d’intenses salves de missiles.
Face à ces développement dramatiques, le Hamas a appelé les pays arabes et islamiques ainsi que la communauté internationale à « assumer leurs responsabilités et à prendre des mesures immédiates pour mettre fin aux crimes et aux séries de massacres contre notre peuple palestinien ». Il a également appelé le peuple palestinien, où qu’il se trouve en Cisjordanie occupée et à alQods, dans les territoires de 1948 et dans la diaspora, à « se mobiliser de manière générale en soutien à Gaza et à mettre un terme à l’agression et à la guerre d’extermination ».
Hossam Badran, membre du bureau politique du Hamas, a envoyé un appel urgent au peuple palestinien de Cisjordanie, déclarant que « c’est le moment des armes ».

By Albert C. Diop

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